IsatPhone Pro contre Iridium (suite)

Comme promis lors de mon billet du 15 juillet, voici les résultats du test comparatif effectué à bord de « Prince d’Oc » pendant notre convoyage de Port Leucate à Dubrovnik.

Grâce au prêt d’un IsatPhone Pro complet, avec station d’accueil et antenne extérieure (un grand merci à PYG @voilier_xhosa, qui m’a envoyé tout ça de Belgique), et la présence d’une installation Iridium similaire à bord du bateau d’Olivier : Iridium 9575 avec antenne fixe extérieure Sailor, nous avons pu effectuer des tests en situation réelle d’utilisation.

Prince d'Oc vers la Croatie

Prince d’Oc en route pour la Croatie

Principe de mise en oeuvre

Deux types de tests ont été effectués :

  • Connexion d’un MacBook en USB avec l’Iridium et l’IsatPhone via l’application XGate de GMN.
  • Connexion d’un iPad 1 en WiFi avec le boitier Redport Optimizer de GMN, installé à bord.

Trois requêtes identiques de fichier GRIB on été réalisées, un fichier de 32 Ko compressé dans tous les cas à 27 Ko par le même algorithme (bz2). Dans chaque cas l’application XGate a été utilisée (MaxGate avec MacBook et XGate avec iPad). Deux tests ont été effectués au mouillage (dans les Bouches de Bonifacio) et un test en navigation. Dans tous les cas les tests sont relativement similaires.

IsatPhone et Iridium

Les compétiteurs

Résultats

Les tests viennent confirmer les affirmations de GMN reprises dans mon précédent billet (¹) tout en précisant les temps réels de communication. L’IsatPhone est bien pénalisé par le fait que l’établissement de chaque connexion nécessite de 50 secondes à 1 minute pour le calage, probablement le temps que le satellite reçoive la position GPS du mobile permettant de verrouiller ses antennes, avant de pouvoir transmettre des données. Ensuite les temps de transferts sont relativement similaires.

Nous avons noté que l’antenne extérieure de l’Iridium, de marque Sailor, était particulièrement efficace. Tout au long du parcours, la plupart des connexions ont été effectuées avec succès sans utiliser l’outil de prédiction de passage des satellites (²) de Weather4D PRO.

Le calcul des coûts de l’IsatPhone (³) a été confirmé par la facture reçue en juillet par le propriétaire de l’appareil. Cela montre bien, comme évoqué dans mon précédent billet, que les coûts de communication sont sensiblement supérieurs avec Inmarsat qu’avec Iridium. D’autant que les temps de connexion, comme la réception du fichier de 27 Ko, semble varier considérablement avec l’IsatPhone en fonction des mouvements du bateau.

Reste à espérer, pour les détenteurs d’IsatPhone, que les prix diminueront dans l’avenir par le jeu de la concurrence.


(¹) IsatPhone Pro contre Iridium, lequel choisir ?
(²) Iridium Mail & Web : les fichiers météo GRIB sur iPad et iPhone au grand large
(³) Les prix à la minute sont ceux d’une carte prépayée de 500 minutes pour les deux opérateurs.

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2 Replies to “IsatPhone Pro contre Iridium (suite)”

  1. bonjour

    Dans vos tests avec Mac au mouillage et en route vous nous parlez d unites (en fait de 2), cela veut dire que les unites iridium ou isat sont différentes ?
    Dans l’ exemple en Data (en iridium), avec une carte de 500 minutes prépayée, après vos essais au mouillage et en navigation, aura été débitée de 4,40 Minutes sur ses 500 (2 fois 2m20s) donc 4,40 minutes pour 54Kb de transfert effectif (2*27Ko), c’est bien cela?
    Pourriez vous en quelques mots nous (me) expliquer la facturation iridium en Data et en phonie ? MERCI
    Au final un envoi de mail skyfile de 10Kb, 50KB, 100Kb coûtent combien ?
    D »après vous, quel est le moyen d’optimiser dans nos mails le ratio Kb/prix ?
    Avez vous un comparatif de vos tests avec ceux faits sous PC windows et skyfile?

    1. La réponse à la majorité de vos questions se trouve dans le billet précédent concernant le choix Iridium/Isatphone. Concernant Skyfile, je ne suis pas en mesure de vous répondre, je ne m’occupe que de solutions Mac ou iPad/iPhone.
      Je peux seulement dire que tout fichier > 45/50Ko nécessitera plus d’un passage satellite Iridium, donc un surcoût à chaque reprise de transfert.

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